mardi 19 mai 2009

Traverser la rue

Le regard des hommes se fait insistant la nuit venue. Les voitures ralentissent subtilement, une tête se tourne vers tout ce qui attend pour traverser la rue.

Certains jours, ils ont de la chance, ces yeux avides. Certains soirs ils se révulsent, puis les mains fouillent pour payer la petite besogne.

Besogne dans les ruelles, besogne dans les voitures. On retrouve des cadavres plastifiés à gauche et à droite, éventrés.

Des bleus sur la peau, des varices qui grouillent le long des jambes maigres, grasses, fatiguées. Une valse se répète jour et nuit, la valse des talons cassés.

1 commentaire:

Mercurius Mendax a dit…

belle valse évocatoire